Les carrières

Dans la vallée de l'Escaut entre Tournai et Antoing, la roche calcaire affleure plus ou moins la surface du sol (l'épaisseur des terres de recouvrement varie dans cette région de 0 à 40 mètres et celle de la roche peut atteindre plus de 300 mètres).

Le banc d'Allain a une inclinaison régulière de plus de 3 % vers le Sud-Est (épaisseur d'environ 30 mètres sur les 300 mètres du gisement calcaire tournaisien).

La roche calcaire est une boue sédimentaire qui a recouvert le fond des mers, englobant la vie qui s'y trouvait : témoins, les fossiles et les encrines qui peuvent être facilement décelés à la surface de nombreuses pierres polies, comme les dalles de pavement et marches d'escaliers.

ouvriers en carrière

Les qualités de cette roche ont été à l'origine de son emploi depuis des temps très anciens. Elle a été employée sous toutes ses formes : brute, polie, pierre de taille, cuite en chaux (t° de cuisson 1.000°) et ciments naturels (1.500°).

Dès le 3ème siècle, on retrouve des traces d'exploitation de la pierre.

Au 18ème siècle, l'industrie de la pierre participe au mouvement de croissance générale : les sites d'exploitation de la pierre se multiplient et on dénombre 25 trous de carrières et une dizaine de fours.

Après 1880 et au début du 20ème siècle, avec l'apparition du ciment naturel, l'exploitation de la pierre est à son maximum dans le hameau.

Entre 1920 et 1930, l'arrivée du ciment artificiel amorce le déclin et les dernières extractions ont été réalisées dans la carrière de l'Orient en vue de consolider les digues suite aux inondations du début des années 50 aux Pays-Bas.

Les carrières furent remblayées (centre commercial des Bastions, 1980) ou aménagées en centre de loisirs (Orient) ou de recueillement (Grotte Notre-Dame de Lourdes, 1885).

21 mars 2002